top of page

La BioTech lyonnaise VetBioBank saute du cheval au chien

Pionnier de la médecine régénérative vétérinaire, la jeune pousse en voie de diversification est en phase de levée de fonds pour financer ses études cliniques et développer l'outil industriel.

VetBioBank quitte sa niche de la compétition hippique pour s'aventurer dans l'univers canin, un marché incomparablement plus vaste. La biotech lyonnaise s'est imposée dans le milieu équestre avec ses injections thérapeutiques à base de cellules-souches néonatales contre l'arthrose, affection classique des chevaux de concours.« Mais cette maladie chronique touche aussi deux chiens sur cinq »,explique Nadia Plantier, directrice générale de la société de neuf salariés.


Avec une population canine de 66 millions d'individus en Europe et 90 millions aux Etats-Unis, « le marché de l'arthrose canine est estimé à 162 millions d'euros », dit-elle. Pour soigner les animaux domestiques, VetBioBank doit commencer « par baisser drastiquement le coût de revient » de sa médecine. « Le budget moyen du propriétaire dans notre cible est de 1.500 euros par an » pour son compagnon, précise Nadia Plantier.

Une levée de fonds de 1 million d'euros en 2019 lui a permis d'installer un nouveau laboratoire à Gerland. Cette unité de fabrication a reçu la première autorisation délivrée en France pour « un établissement pharmaceutique de thérapie cellulaire en santé animale ». Elle produira les lots de tests cliniques puis les lots commerciaux les premières années, et permettra d'améliorer le procédé industriel en perspective des gros volumes à venir.


Gingivite féline


L'entreprise a reçu le soutien de plusieurs business angels ( Paris Business Angels, Health Angels , Angels Santé et Badge, le réseau des grandes écoles) et fonds familiaux, dont Holnest, celui de Jean-Michel Aulas. La société a aussi recruté un spécialiste, Harald Egelhofer, venu de l'Etablissement français du sang avec vingt-cinq ans d'expérience dans le développement des thérapies cellulaires humaines.

Une deuxième levée de fonds de 5 millions d'euros se prépare dans l'année pour financer les coûteuses études cliniques, en vue d'une autorisation européenne de mise sur le marché en 2023. Ce futur produit, duplicata canin de celui pour les chevaux, exploite les mêmes propriétés régénératives des cellules-souches contre l'arthrose. Elles sont prélevées lors de naissances, « sans intervention médicale ou chirurgicale », précise-t-on.


VetBioBank, dont le chiffre d'affaires est inférieur à un million d'euros mais vise 10 millions en 2025, est persuadé de l'intérêt de ces cellules miracles « pour toutes les maladies inflammatoires chroniques et chez toutes les espèces, par exemple la gingivite féline ». Et entend bien s'y atteler un jour.

Source: Les Echos

59 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page